Proposition de voeu au conseil municipal du 18 janvier 2018 : Écoles, collèges, lycées : des lieux à préserver pour travailler, apprendre et s’épanouir

Le 19 décembre dernier, une Conseillère Principale d’Education du collège Pablo Neruda a reçu une gifle d'une élève. Ce fait de violence marque un nouveau palier franchi dans la dégradation du climat scolaire et des conditions de travail des élèves et des personnels. En effet, les faits de violence (bagarres, harcèlement, racket, menaces et agressions physiques comme verbales, aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur de l'établissement) se sont multipliés et aggravés ces derniers mois, touchant les élèves et les adultes. Un climat d'insécurité, ressenti par tous, s’est peu à peu installé : ni les adultes ni les élèves ne peuvent plus travailler sereinement. Ce phénomène est d’autant plus regrettable que les résultats des collégiens au brevet ces dernières années étaient encourageants et attestaient du dévouement de la communauté éducative pour la réussite des élèves.

Cette dégradation s'explique notamment par un taux de rotation excessif du corps enseignant, un recours trop important aux personnels contractuels, des difficultés de remplacement des absences et le manque de moyens humains : de personnels d'éducation et particulièrement d'une CPE. En effet, alors que les effectifs croissent (200 élèves de plus en 4 ans) et que ce collège, situé dans un quartier relevant de la politique de la ville, est classé « REP », les moyens humains attribués par l'Education nationale dans cet établissement stagnent et ne suffisent plus. Alertés depuis plusieurs années, les services de l’Education nationale avaient signifié qu’une "attention particulière serait portée" à l’établissement. Rien n’a été fait : il aura fallu l’incident de trop et la mobilisation des parents et des personnels (blocages, grèves, occupation du collège) pour que la Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale accepte de recevoir une délégation comprenant un élu municipal, le 8 janvier. Lors de cette audience, la DSDEN, a dû reconnaître que l’encadrement dans ce collège est inférieur à la moyenne ; pourtant, à ce jour, aucun engagement n’est pris pour pallier à ce manque.

Dans le même temps, les personnels du lycée Utrillo se sont également mobilisés pour des raisons similaires et ont obtenu jusqu'en juin 2018 un poste d’assistant d’éducation en remplacement de deux contrats précaires supprimés.

Au vu des difficultés auxquelles sont déjà confrontées bon nombre de familles pierrefittoises, l’école de la République, de la maternelle au lycée, doit être un lieu d’apprentissage et d’épanouissement des élèves. Il n’est pas acceptable que les moyens nécessaires au rétablissement d’un climat serein et propice au travail des enfants et des personnels de nos établissements scolaires ne soient pas immédiatement mobilisés.

Nous, élus apportons notre soutien aux personnels, aux parents et aux élèves. Nous demandons aux différentes instances de l’Education nationale (DSDEN, Rectorat et Ministère) de répondre favorablement aux revendications des parents et des équipes éducatives  et de prendre d’urgence les mesures qui s’imposent.